Les objectifs partagés par l'équipe d'encadrement

1. Amener les enfants à grandir dans leur connaissance du Christ.

Cette phrase regroupe des réalités qui peuvent être très différentes.

• Pour un jeune non croyant ou qui se dit « athée », l’amener à réfléchir au sens de la vie. D’où l’on vient, où l’on va, le monde tel que nous le connaissons est-il le fruit du hasard, quels indices peuvent nous conduire à reconnaitre l’existence de Dieu et son action dans l’histoire. Pour un jeune croyant non chrétien (musulman, juif, hindouiste…) le faire pénétrer dans l’église sereinement avec un cœur ouvert pour qu’il regarde, écoute, découvre… De cette façon on fait reculer l'idée
  • qu’entrer dans une église porte malheur. Lui faire comprendre qu’en pénétrant dans nos lieux sacrés il reçoit au contraire la bénédiction du Seigneur.
  • que parler de Dieu entre personnes de confessions différentes est mal donc interdit. Au contraire, c’est bon et au patronage c’est permis.

• Pour un jeune chrétien non pratiquant, l’amener à réfléchir à la fragilité de la vie et au besoin d’être sauvé. L’amener à reconnaître dans les sacrements de l’église la façon dont Dieu nous fait objectivement du bien aujourd’hui….

• Pour un jeune croyant, illuminer toujours plus son intelligence de Dieu et de son projet pour les hommes, de son projet pour lui.

C’est dans ce but que les journées au patronage sont ponctuées de temps spirituels (adoration, prière, benedicite, grâces). Toutes les activités culturelles éducatives et de loisirs organisées au patronage n’ont qu’un seul but : attirer les familles  à la paroisse (enfants d’abord, parents par contre-coup) pour les amener à faire cette expérience des temps spirituels, qui sera comme une brèche , une ouverture en eux.

Résultats attendus

• Les temps spirituels doivent pouvoir se dérouler dans une atmosphère joyeuse propice à toucher le cœur des enfants.

• La participation joyeuse des encadrants aux temps spirituels est déterminante pour la motivation des enfants. Cette demande concerne expressément tous les animateurs du patronage, les directeurs et ceux qui jouent un rôle éducatif équivalent par la fréquence ou la puissance de leur intervention au patronage. Animateurs et éducateurs sont des modèles. Ils ont la confiance des enfants car ils développent une relation d’amitié avec eux lors des activités - Le même qui éduque, le même qui fait jouer, le même qui fait prier. La prière est une orientation intérieure qui se traduit par une façon d’être dans tous les moments de la vie, et qui s’exprime de façon explicite à certains moments dont on ne peut se passer sous prétexte que l’orientation intérieure est acquise. C’est la même chose avec l’amour. Il ne suffit pas de dire et de penser qu’on aime. Il faut rendre visite à la personne aimée. La sagesse populaire le sait bien : loin des yeux loin du cœur.

La participation des animateurs et éducateurs aux temps spirituels permet de lier toute la communauté par des liens ineffables.

Elle permet de garantir un déroulement serein des rencontres sans faire retomber sur le prêtre le poids de la discipline.

Lorsqu’un animateur ou éducateur ne se déplace pas jusqu’à l’église ou la chapelle avec les enfants, il agit comme un pôle attractif qui retient les enfants loin de l’église et de la chapelle.

• Les moments les plus importants de la journée sont les temps spirituels  et doivent être soignés avec amour.

La participation aux temps spirituels prévaut sur le rangement du matériel et sur la préparation des activités qui suivent. Lorsque la cloche sonne pour le rassemblement : toutes les activités s’arrêtent et tout le monde rejoint le point de rendez-vous à l’heure. Si une activité a besoin de plus de temps pour s’arrêter correctement (exemple si les enfants doivent se rhabiller) il faut prévoir de l’arrêter plus tôt qu’au son de la cloche.

• Tous les enfants sans exception qui s’inscrivent pour une activité au patronage doivent participer aux temps spirituels dans la mesure où ce point est présenté et expliqué dans le projet éducatif de l’association et sur tous les documents de promotion « Ici on joue, ici on prie ».

Lorsqu’un enfant est récalcitrant, la patience à lui expliquer fermement que le temps spirituel fait du bien semaine après semaine vient à bout de ses résistances. La plupart du temps un enfant ne veut pas « aller à la prière » comme il préfère toujours jouer à faire ses devoirs. Ce n’est pas pour cela qu’on renonce à lui faire faire ses devoirs.

Si les parents sollicitent des autorisations exceptionnelles de rater la prière de façon récurrente il faut leur demander de s’organiser différemment en leur rappelant leur accord au projet éducatif au moment du règlement de l’inscription.

Si une famille pose un problème en ne respectant pas le règlement, lui proposer de cesser l’activité. Pénétrer dans l’enclos paroissial et profiter des activités proposées à la paroisse suppose d’accepter de ne pas être fermé sur la question spirituelle.

2. Contribuer par son activité auprès des enfants au renforcement des liens entre tous les membres de la communauté paroissiale particulièrement les liens intergénérationnels.

Résultats attendus

• Les activités doivent être menées avec un esprit d’ouverture en acceptant à l’avance le risque qu’ elles soient perturbées par un évènement imprévu. La vie paroissiale est pétrie d’évènements imprévus, exactement comme la vie tout court. Aucun règlement, aucune organisation n’empêchera jamais l’imprévu de se produire dans un lieu et une communauté ouvertes. Le temps perdu à contourner sereinement les difficultés imprévues a une valeur éducative supérieure au temps passé à dérouler ses activités de façon habituelle.
• Les animateurs et éducateurs intervenant dans le cadre du patronage ont la mission de porter un grand soin à la qualité de la relation avec toute personne de la communauté paroissiale. Le souci de la qualité relationnelle doit prévaloir sur le souci de mener son activité comme prévu. L’enfant sera éduqué s’il assiste à une discussion permettant de faire tomber une tension. Au contraire il sera perturbé et blessé dans son gout naturel de l’harmonie s’il assiste à une dispute.